jueves, 28 de septiembre de 2017

Une œuvre sans équivalent dans le monde: l´histoire mondiale du communisme synthétise et complète plus d'un demi-siècle de connaissances sur le sujet


Une histoire mondiale du communisme, tome 3: Les complices 

20 septembre 2017

Après Les Bourreaux (tome 1, le communisme d’en haut, du côté du pouvoir) et Les Victimes(tome 2, le communisme d’en bas, du côté de la société), Thierry Wolton achève sa monumentale trilogie « Une histoire mondiale du communisme » par ce dernier volume : Les Complices (le communisme dans les têtes).

L’auteur s’attache, dans ce volet de son essai d’investigation historique, à tous ceux qui ont permis au communisme de prospérer avec un tel succès dans l’espace et avec une telle longévité dans le temps.
  • Les dizaines de PC dans le monde avec leurs millions d’adhérents ;
  •  l’aveuglement idéologique de la quasi-totalité des intellectuels de l’époque ; 
  • la complaisance de la plupart des responsables politiques occidentaux à l’égard des régimes marxistes-léninistes ;
  • l’aide apportée par les capitalistes cupides aux économies socialistes : autant de visages et de formes de complicité.
A l’heure du bilan, maintenant qu’il est établi que l’espoir s’est mué en tragédie, les responsabilités apparaissent multiples et planétaires, ce qui rend ce passé si douloureux et la volonté de l’oublier impérieuse. 

Regarder ces vérités en face, sans honte mais sans concession, est pourtant une nécessité si l’on veut comprendre notre époque, héritage direct de ce siècle communiste achevé.

Fidèle à sa méthode, Thierry Wolton brosse ici un grand récit ponctué de témoignages, d’anecdotes, d’analyses qui viennent compléter sa réflexion. Il montre aussi combien cette aventure humaine a façonné le visage de notre nouveau siècle, faisant de cette Histoire mondiale du communisme un livre au présent. 

Sa trilogie, saluée par la critique et les meilleurs spécialistes, fait déjà date dans l’historiographie du communisme


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Thierry Wolton: «Communisme et nazisme sont deux variantes du totalitarisme»


Les complices des systèmes communistes


FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Jean-Luc Mélenchon a affirmé, «c'est la rue qui a abattu les nazis», sans évoquer les crimes soviétiques. Le leader de la France insoumise devrait lire, Les Complices, de Thierry Wolton. L'essayiste y décrit la complaisance de l'intelligentsia notamment française pour le totalitarisme communiste.



Thierry Wolton, essayiste, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, consacrés pour la majeure partie à divers aspects du communisme. Fruit de plus de dix années de travail acharné, Une histoire mondiale du communisme synthétise et complète plus d'un demi-siècle de connaissances sur le sujet. C'est une œuvre sans équivalent dans le monde.


FIGAROVOX.- Dans votre livre Les Complices, tome III de votre Histoire mondiale du communisme, vous vous penchez sur l'attrait qu'a exercé l'idéologie communiste sur les intellectuels occidentaux. D'où vient selon vous cette fascination?

Thierry WOLTON.- Les intellectuels et le communisme étaient faits pour se rencontrer depuis que Lénine a compris que le prolétariat n'allait pas briser ses chaînes d'exploité, comme le croyait Marx, et qu'il fallait un parti de révolutionnaires professionnels pour prendre le pouvoir, comme il l'écrit dans Que faire? en 1902. La révolution, devenait du coup une affaire d'intellectuels éclairés, chargés de faire le bonheur du peuple malgré lui. Être au centre du pouvoir, en tant que conseiller ou comme acteur, est un vieux rêve de l'élite pensante depuis Platon. De plus, le déterminisme historique qui caractérise la théorie marxiste, avec la lutte des classes comme moteur de l'histoire et l'inéluctable avènement du communisme, stade suprême de l'humanité, offrait aux intellectuels la feuille de route dont ils rêvaient. Les voilà au cœur de l'action avec la boussole pour les diriger. Le communisme une fois instauré, tous les régimes en question ont éliminé les intellectuels qui n'étaient pas dans la ligne, mais tant qu'il s'est agi du sang des autres là-bas, au loin, de ceux qui subissaient, la plupart des intellectuels occidentaux sympathisants ont continué à croire en l'avenir radieux.

À vous lire, il semble que la France ait fourni les plus beaux contingents de ces «complices». Pourquoi selon vous «l'opium des intellectuels» a-t-il eu autant d'emprise dans notre pays?


Le terme de « révolution communiste » est un oxymore que nos intellectuels ont vénéré.

L'expression «opium des intellectuels» est de Raymond Aron, l'un de nos rares intellectuels à avoir échappé à l'attraction communiste. L'appétence particulière de nos «penseurs» pour cette idéologie tient à plusieurs facteurs. Pour l'essentiel, disons que le rapport de l'intellectuel français au pouvoir est singulier, au phénomène de cour mis en place sous la royauté: être proche, avoir l'oreille du prince a toujours été une marque de reconnaissance. En France le pouvoir attire, jusqu'à aveugler souvent. D'autre part, la philosophie des Lumières qui a annoncé la Révolution française a démontré comment la pensée pouvait préparer les esprits aux bouleversements politiques et sociaux, ce que le communisme systématise avec le parti de Lénine justement. Le facteur révolution joue aussi son rôle, toute la culture post 1789 a magnifié ce moment, c'est seulement récemment que nous avons pris conscience que l'instrumentalisation idéologique pouvait conduire à la Terreur, comme en 1793. L'expression populaire «on ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs» présente les excès révolutionnaires comme nécessaires, donc acceptables. En réalité, il n'y a jamais eu de révolution communiste, c'est l'une des impostures de cette histoire. Dans les faits, le pouvoir n'a jamais été conquis à la suite d'une révolte populaire: le coup d'État de Lénine en octobre 1917, la guerre civile gagnée par Mao en 1949, la guerre de libération nationale conduite par Ho Chi Minh au Vietnam en sont quelques exemples. Le terme de «révolution communiste» est un oxymore que nos intellectuels ont vénéré.

Vous évoquez notamment le concept de «compagnon de route». Que signifie-t-il? Quels ont été les plus célèbres d'entre eux?

L'expression est due à Trotski, en 1922. Elle désigne l'intellectuel qui est prêt à faire un bout de chemin avec les communistes sans pour autant adhérer au parti. «Pour un compagnon de route, la question se pose toujours de savoir jusqu'où il ira», dit Trotski, idéologue du communisme parmi les idéologues. Le terme s'est décliné en plusieurs langues: papoucki en russe, fellow traveller en anglais, Mitlaufer en allemand,compagno di strada en italien, etc. Dans à peu près tous les pays du monde il y a eu des compagnons de route: GB Shaw en Grande Bretagne, Dashiell Hammett aux Etats Unis, Bertolt Brecht en Allemagne, Alberto Moravia en Italie, etc. Il serait plus court de citer les intellectuels restés lucides.

Quelles différences faites vous entre le «compagnon de route» et «l'idiot utile» dont vous parlez aussi?

Lénine désignait par ce terme l'homme politique, l'homme d'affaires qui pouvaient être utilisés pour promouvoir tel ou tel aspect du communisme, par orgueil (se rendre intéressant), par ignorance, par cupidité, bref en usant de tous les ressorts humains. Le plus connu des «idiots utiles» est l'ancien président du Conseil français, sous la IIIe République, Edouard Herriot, invité en Ukraine au début des années 1930 alors que la famine, instrumentalisée par Staline pour liquider les paysans récalcitrants à la collectivisation, battait son plein. Il en a nié la réalité, soit plusieurs millions de morts. Plus près de nous, François Mitterrand s'est prêté à la même opération pour le compte de Mao. Reçu par le Grand Timonier alors que la famine décimait le pays à cause du Grand bond en avant, il en a contesté l'ampleur comme Mao lui avait dit. De 30 à 50 millions de Chinois sont morts à cette époque. On ne compte pas les hommes d'affaires capitalistes qui ont aidé les régimes communistes à survivre par des crédits ou en livrant du matériel, de la technologie jusque et y compris à l'usage des travailleurs forcés des camps de concentration. Tout ce passé est douloureux pour nos consciences, voilà pourquoi aussi il est tentant de l'oublier, voire de l'escamoter................

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Lire l´article ici: www.lefigaro.fr



Lire aussi:

Les Complices, de Thierry Wolton : heureux comme un stalinien en France

Par Paul-François Paoli

Dans Les Complices, tome III de son Histoire mondiale du communisme, Thierry Wolton évoque l'impunité intellectuelle dont ont joui les compagnons de route de l'URSS.

Qui se souvient de l'affaire Soljenitsyne, qui défraya la chronique en France? Vu d'aujourd'hui, tout paraît évident. Soljenitsyne est l'auteur d'un livre monumental, L'Archipel du Goulag, qui, à travers plusieurs milliers de pages, décrivait la vie des zeks, ces Soviétiques transformés en esclaves pour des raisons arbitraires jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais à l'époque? Soljenitsyne? Un traître à son pays, un nostalgique du nazisme, un moujik pouilleux chantre obscur de la vieille Russie tsariste, un antisémite sournois… On en passe et des pires! Voilà, à peu de chose près, ce qui s'écrivait non seulement dans L'Humanité, mais aussi dans la presse de gauche, du Monde à Témoignage chrétien. Ce qu'il y a de bien, avec le livre de Wolton, c'est ...

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Thierry Wolton 




Né en 1951, le journaliste et essayiste français Thierry Wolton a publié une vingtaine d’ouvrages pour la plupart consacrés aux relations politiques internationales, dont Le grand recrutement (1993), Rouge-brun. Le mal du siècle (1999), Quatrième guerre mondiale (2005), Le KGB au pouvoir, le système Poutine (2008).

Dix ans de recherche lui ont été nécessaires pour concevoir Une histoire mondiale du communisme, dont les deux premiers tomes intitulés Les bourreaux et Les victimes sont parus fin 2015. Les complices, à paraître en 2017, constituera le troisième et dernier tome du projet. Thierry Wolton livre ici une somme de plus de deux mille pages, minutieusement documentée, avec l’ambition de faire le récit complet d’une idéologie qui a considérablement marqué l’Histoire par son emprise, son expansion et sa durée. À travers de nombreux témoignages, extraits d’ouvrages et études approfondies, sont ainsi analysés les rouages et les acteurs d’un système de domination d’une puissance rare, une mécanique totalitaire implacable qui a concerné au XXe siècle un tiers de l’humanité, dans une trentaine de pays, sur tous les continents. Comment à partir des grandes espérances des origines théoriques ont pu être engendrées autant de catastrophes humaines – répressions, violences, famines, purges, déportations, goulags… ? Comment et pourquoi l’utopie a-t-elle été exploitée dans une logique de terreur généralisée, folle et meurtrière ? L’auteur fournit une riche et éclairante matière pour comprendre les régimes communistes dans une perspective globale et, au-delà du panorama historique, dessine une possible leçon de politique d’avenir. Car « le danger d’une idéologie qui façonne ses propres instruments de domination reste d’actualité » écrit-il.
(  http://www.fondation-janmichalski.com/agenda/rencontre-avec-thierry-wolton-autour-d-une-histoire-mondiale-du-communisme/
 )


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