sábado, 22 de abril de 2017

Le spectre d’une "troisième Guerre mondiale" a recommencé à hanter les esprits


Pourquoi le spectre de la 3ème Guerre mondiale n'est pas une simple vue d'esprits en mal de frissons

Par Alexandre del Valle

Après les mouvements de l’OTAN en Europe de l’Est aux frontières de la Russie puis ceux de la marine américaine et en Mer de Chine, puis après les bombardements américains en Syrie (7 avril) et en Afghanistan (13 avril), subitement décidés par une Administration Trump qui semble ainsi rompre brutalement avec l’isolationnisme annoncé pendant la campagne présidentielle américaine, le spectre d’une "troisième Guerre mondiale" a recommencé à hanter les esprits.

L’idée que l’Europe et l’Occident puissent connaître à nouveau la guerre en conséquence des tensions occidentalo-russes autour de l’Ukraine du bourbier syrien - où se côtoient dangereusement les armées occidentales, russe, syrienne, turque et iranienne, - ou en réaction aux essais nucléaires et balistiques de la Corée du Nord (sans oublier la revendication de la Mer de Chine Méridionale par Pékin), ne cesse de gagner du terrain. Et les attentats islamistes presque mensuels et parfois même hebdomadaires dans des capitales européennes font dire à certains qu’une guerre est déjà livrée depuis des années sur notre sol et qu’il s’agit à la fois d’une guerre civilisationnelle et pas seulement terroriste puis d’une guerre asymétrique à la laquelle nous avons le plus grand mal de faire face.
Deux décennies de doctrine pacifiste béate qui ont bercé les Européens dans l’illusion de la Paix universelle et de la tolérance ont finalement débouché sur un brutal atterrissage dans le réel et dans le retour de la tragédie.
L’expression Troisième Guerre mondiale paraît, donc, exagérée, dans la mesure où les risques de guerre les plus imminents sont régionaux, locaux (Inde-Pakistan ; Inde-Chine ; Corée du Nord/Asie méridionale et orientale; Syrie ; Iran ; ou Ukraine), et dans la mesure où l’arme atomique a un fort pouvoir de dissuasion, puisqu’elle peut décourager à la fois le faible et le fort, dès lors que l’un des deux ennemis est capable de rayer de la carte la capitale de l’autre avec des conséquences et séquelles inimaginables à côtés desquels ceux d’Hiroshima et Nagasaki seraient des détails.
En janvier 2017, c’est une personne plutôt réputée pour sa modération verbale ; Michaël  Gorbatchev, qui a tiré la sonnette d’alarme et a averti qu’une troisième guerre mondiale semblait en phase de préparation à la lumière du réarmement constaté partout dans les grands pays du monde et autres puissances émergentes, exceptées la vielle Europe de l’Ouest. Ainsi, le rapport sur le Monde en 2035, publié par la CIA évoque « les paradoxes du progrès » selon lesquels en dépit des opportunités économiques et technologiques, jamais nos sociétés n’ont été menacées par autant de risques de guerre (Ukraine, les tensions en mer de Chine méridionale, la Syrie, l’Iran, etc).
Déjà, avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, l’ex-Chef d'État-Major de l'Armée de Terre américaine, le général Mark Milley, déclarait à son auditoire sur un ton très martial, lors de la réunion annuelle de l'Association of the United States Army à Washington-DC : "La volonté stratégique de notre nation, les États-Unis, est remise en cause et nos alliances sont testées de manières auxquelles nous n'avons pas été confrontées depuis de nombreuses décennies (…). Je veux être bien clair avec ceux qui veulent nous faire du mal ... l'armée des États-Unis - en dépit de tous nos défis, en dépit de notre tempo opérationnel, en dépit de tout ce que nous avons fait, nous allons vous stopper et nous allons vous battre plus durement que vous ne l'avez jamais été auparavant. Ne vous méprenez pas à ce sujet (…).
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