domingo, 29 de mayo de 2016

Les guerres religieuses et ethniques au Moyen-Orient et en Afrique laissent augurer une décennie plus meurtrière que la précédente.


2001-2011 : la décennie la moins violente depuis 1840



Ouvrons le journal, allumons la télé. Nous voilà inondés de mauvaises nouvelles. Serait-ce que le monde va de mal en pis ? Nous avons voulu y voir plus clair et nous avons mesuré la violence guerrière de Napoléon à nos jours.

Surprise. Nous découvrons que les attentats du 11-Septembre, si spectaculaires qu'ils fussent, ont inauguré la décennie la plus pacifique qu'ait connue le monde depuis 1910, voire 1840, avec une baisse significative du nombre de victimes par rapport aux décennies antérieures...

Notre enquête porte sur la violence d'État. Elle inclut toutes les violences qui résultent d'une décision politique ou idéologique : guerres civiles, invasions, famines organisées, terrorisme et attentats.

Elle exclut les violences domestiques et la criminalité ordinaire, ainsi que les autres sources du malheur humain : misère, injustice sociale, violence économique (pour cause de sous-développement, d'oppression ou d'exploitation), sans compter les catastrophes (tremblements de terre, accidents d'avions...).

Pour une comparaison pertinente de décennie à décennie, nous nous en sommes tenus au nombre de tués imputables à cette violence (civils, militaires, francs-tireurs, mercenaires). Cet indicateur est le seul qui soit à peu près objectif et fiable. Notons que c'est de ce même indicateur que l'on se sert pour mesurer aussi la criminalité ordinaire, la violence routière ou encore l'importance relative d'une catastrophe.

Les sources auxquelles nous nous référons donnent des évaluations approximatives, dans des fourchettes plus ou moins larges. Même en considérant le haut de la fourchette, notre constat est sans appel : la violence d'État a causé moins d'un million de tués en 2001-2010 ; nettement plus dans chaque décennie antérieure depuis 1840 (à l'exception de la décennie 1900-1910).

Les drames de l'année 2011 n'ont pas inversé la tendance : très médiatisés, les conflits en Côte d'Ivoire, en Syrie, au Yémen et en Libye ont fait au total quelques milliers de victimes « seulement ». C'est beaucoup moins que par exemple la criminalité ordinaire au Brésil (50 000 homicides) ou en Afrique du Sud dans la même année.

Voici le décompte des victimes de la violence d'État, décennie après décennie.


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