jueves, 28 de enero de 2016

Un nouveau paradigme global facilité par la levée des sanctions contre l’Iran


L’alliance Russie-Chine-Iran : le nouveau paradigme global ?


par Anne Dolhein

Nouvelle coopération d’ordre commercial et militaire ?

L’agence officielle russe Sputnik s’extasie sur ce qu’elle appelle le « nouveau paradigme global » : l’alliance entre la Russie, l’Iran et la Chine qui, en renforçant leur coopération, sont en train de redéfinir l’équilibre du monde. Les rapprochements récents pourraient être d’une grande signification, souligne l’agence, citant l’enquête de l’auteur américain Carol Gould que celle-ci venait d’évoquer longuement sur la chaîne d’informations iranienne Press TV.

Carol Gould prévoit une « redéfinition » de la situation globale à la fois sur le plan stratégique et politique, facilitée par la levée des sanctions contre l’Iran.

Elle a notamment cité la récente visite du président chinois, Xi Jinping, au pays des mollahs (voir ici sur reinformation.tv) : les rencontres de Téhéran se sont soldées par 17 accords formels de coopération dans de nombreux secteurs, y compris l’énergie, le commerce et l’industrie, avec à la clef une multiplication par dix d’échanges bilatéraux déjà importants menés à la barbe des sanctions occidentales : ils devraient atteindre quelque 600 milliards de dollars à la fin de la prochaine décennie.

L’Iran courtisée par la Chine et la Russie pour renforcer la nouvelle alliance

Xi Jinping et Hassan Rouhani ont également signé un accord conjoint apportant le soutien chinois à la candidature de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai, l’alliance créée après la chute de l’Union soviétique en 2001, notamment pour assurer la stabilité des frontières chinoises face aux anciens satellites de l’URSS. Elle regroupe, outre la Russie et la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, auxquels devraient se joindre en 2016 le Pakistan et l’Inde. La Russie est elle aussi favorable à cette entrée de l’Iran dans ce nouveau bloc où d’aucuns voient un contrepoids à l’OTAN.

Fondée à Pekin où se trouve le secrétariat de l’OCS, l’un de ses buts revendiqués est « la création d’un nouvel ordre politique et économique international, plus juste et démocratique ». Dans ce pays modèle qu’est la Chine ?

Non dénuée d’aspects militaires – de nombreuses manœuvres communes s’ajoutent à la création d’une instance commune de « lutte contre le terrorisme » l’OSC représente une force de frappe considérable avec les gigantesques armées et les capacités nucléaires de la Chine et de la Russie.

L’Iran, doté d’un statut d’observateur auprès de l’OSC, a demandé à y adhérer pleinement dès 2008, chose rendue impossible par le régime des sanctions.


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