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domingo, 28 de junio de 2015

Jour et nuit, bravant le froid, la pluie ou la chaleur, ils se relaient pour veiller, pacifiquement mais avec détermination, afin de protester et d’alerter sur les attaques incessantes faites envers le Bien commun


Quel « délit de faciès » ?


par Guy Rouvrais

L’Etat vient d’être condamné pour « faute lourde » parce que la police avait procédé au contrôle d’identité de cinq individus suspects d’aucun délit et au casier judiciaire vierge. Justice commence-t-elle à être enfin rendue aux centaines de personnes qui, en 2013, furent contrôlées, interpellées, gardées à vue parce qu’elles arboraient un tee-shirt de la Manif pour tous, une manifestation légale ? Telle cette lycéenne de 16 ans embarquée dans un fourgon sans pouvoir prévenir ses parents, puis relâchée loin de chez elle à 1 heure du matin ? Ou encore le directeur d’un groupe industriel qui a passé 44 heures en garde à vue pour avoir dit « bon courage ! » à un manifestant blessé ? Vous n’y êtes pas ! Il s’agit de cinq Noirs ou Maghrébins, contrôlés sur le parvis de la Défense. Puisque, dit la Justice, on n’avait rien à leur reprocher c’est donc « leur apparence physique », le fameux « délit de faciès », qui a provoqué ce contrôle.

Eux, seuls ? En fait, il n’y a pas qu’eux, des Blancs aussi sont contrôlés à la Défense, mais, il est vrai, moins souvent. Pourquoi ? Racisme ? Délit de faciès ? Nullement !

A force de ne parler que de « migrants », paisibles voyageurs, on oublie que la plupart sont des clandestins, des sans-papiers, c’est-à-dire des délinquants qui ont violé nos lois. Or, la mission de la police est d’arrêter les délinquants. Bien entendu, tous les Africains et les Maghrébins ne sont pas clandestins, ils ne sont donc pas tous délinquants, bien sûr. Mais les chiffres officiels l’attestent : nos sans-papiers viennent massivement d’Afrique, du Maghreb, d’Afghanistan, etc., on peut en effet les reconnaître à « leur apparence physique ». Peut-être y a-t-il, quelques Suisses se livrant clandestinement à des travaux d’horlogerie dans une cave d’Aubervilliers, ou des Canadiens sans papiers organisant un trafic de sirop d’érable entre Montréal et Paris, mais ils doivent être peu nombreux. Voilà pourquoi les grands blonds avec des chaussures noires sont moins contrôlés par la police que les grands Noirs avec des chaussures blanches.

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