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viernes, 3 de abril de 2015

Il est connu que le socialisme est difficile à renverser quand la majorité de la population vit de subsides.


Spoliation légale ou incitations ? 
Vol ou justice ?

Par Patrick de Casanove.

Pour parvenir à la prospérité et à la paix, il faut mettre fin à la spoliation légale sous toutes ses formes

Une des premières lois de l’économie est que l’on ne peut dépenser plus que ce que l’on gagne ou que ce que l’on a. Chacun sait que l’État n’a rien, qu’il ne produit aucune richesse : « Il n’entre rien au trésor public, en faveur d’un citoyen ou d’une classe, que ce que les autres citoyens et les autres classes ont été forcés d’y mettre. » (Frédéric Bastiat, La Loi). La fiscalité est l’outil de la spoliation légale. C’est une source de gaspillage parce que des sommes immenses sont confisquées aux individus, échappent au libre choix et sont dépensées arbitrairement par les politiques.

L’État est dispendieux par nature. L’efficacité d’un ministre et son importance, se jugent au montant de son budget. Elles se jugent à ses capacités à défendre le dit budget, donc les intérêts des groupes de pression qui dépendent de lui (et vice versa).

La dépense publique fait partie du génome des adeptes de la spoliation légale, les socialistes. Ils en tirent leur pourvoir. Les politiciens sont élus par les électeurs qu’ils récompensent, puis ils fabriquent de nouveaux électeurs par d’autres dépenses publiques. Ces nouveaux électeurs, à leur tour, soutiennent ces politiciens pour bénéficier de leurs largesses etc. Quant à ceux qui ne sont pas encore au pouvoir ils attendent sagement leur tour. C’est ça la démocratie !

Au sein d’un tel système il est difficile d’envisager une baisse des dépenses publiques et des impôts. Pourtant il faut y parvenir. Cela commence par définir précisément les rôles de l’État et des particuliers. Comme l’écrit Pascal Salin, il n’y a pas de secteur où les services ne pourraient pas être rendus par des intervenants privés. Les libertariens, les anarcho-capitalistes affirment que même les fonctions dites régaliennes pourraient être assumées, avec succès, par des services privés. Bien évidement dans un pays aussi étatisé que la France, une telle perspective n‘a guère de chance d’être mise en œuvre un jour. Réduire l’État aux fonctions régaliennes et au filet de sécurité pour les personnes qui en ont vraiment besoin, cette simple proposition effraie !

C’est à ce dernier courant, la « minarchie », que l’on rattache habituellement Frédéric Bastiat. « Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche. En dehors de cercle, religion, éducation, association, travail, échanges, tout appartient au domaine de l’activité privée, sous l’œil de l’autorité publique, qui ne doit avoir qu’une mission de surveillance et de répression ». (Frédéric Bastiat, Profession de foi électorale de 1848)

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