miércoles, 21 de enero de 2015

On ne peut combattre l’Islam au nom de l’illuminisme et encore moins du relativisme.


Le Christ crucifié, scandale pour les musulmans et folie pour les laïcistes…

par Roberto de Mattei


Marche contre la Terreur : c’est le titre par lequel “Le Monde”, le “Corriere della Sera” et les principaux journaux occidentaux ont présenté le grand défilé laïciste du 11 janvier. Jamais aucun slogan n’a été plus hypocrite, imposé par les mass media en réaction au massacre de Paris du 7 janvier.

Quel sens y a-t-il en effet à parler de Terreur sans ajouter au substantif l’adjectif “islamique” ? L’attaque de la rédaction du “Charlie Hebdo” a été perpétré au cri de « Allah akbar ! » pour venger Mahomet offensé par les caricatures et derrière les kalashnikof des terroristes il y a une vision du monde précise : la vision musulmane. C’est seulement maintenant que les services secrets occidentaux commencent à prendre au sérieux les menaces de Abu Muhamad al Adnani, contenues dans un communiqué en plusieurs langues diffusé le 21 septembre 2014 par le quotidien online “The Long War Journal”. «Nous conquerrons Rome, nous briserons ses croix, nous ferons de ses femmes des esclaves avec la permission d’Allah, le très-Haut », a déclaré à ses adeptes le porte-voix de “l’Etat islamique”, qui n’a pas simplement répété qu’il fallait exterminer les “infidèles”, où qu’ils se trouvent, mais leur a indiqué également les modalités : « Placez de l’explosif sur leurs routes. Attaquez leurs bases, faites irruption dans leurs maisons. Tranchez-leur la tête. Qu’ils ne se sentent en sécurité nulle part ! Si vous ne pouvez trouver de l’explosif ou des munitions, isolez les américains infidèles, les français infidèles ou n’importe lequel de leurs alliés : brisez-leur le crâne à coups de pierre, tuez-les à coup de couteau, renversez-les avec vos voitures, jetez-les dans le vide, étouffez-les ou empoisonnez-les ».

On s’illusionne en pensant que la guerre en présence n’est pas celle qu’a déclaré l’Islam à l’Occident, mais une guerre qui se livre en interne dans le monde musulman et que l’unique moyen pour se sauver est d’aider l’Islam modéré à vaincre l’Islam fondamentaliste, comme l’a écrit sur le “Corriere della Sera” du 11 janvier Sergio Romano, un observateur qui passe même pour intelligent. En France, un des slogans les plus repris est celui d’éviter l’“amalgame”, c’est-à-dire l’identification entre l’Islam modéré et l’Islam radical. Mais le but commun de l’Islam tout entier est la conquête de l’Occident et du monde. Qui ne partage pas cet objectif n’est pas un modéré, il n’est simplement pas un bon musulman. Les divergences, au contraire, ne portent pas sur la fin, mais sur les moyens : les musulmans d’Al Qaïda et de l’Isis ont embrassé la voie léniniste de l’action violente, tandis que les Frères Musulmans utilisent l’arme gramscienne (ndt. de Antonio Gramsci) de l’hégémonie intellectuelle. Les mosquées sont le centre de propulsion de cette guerre culturelle que Bat Ye’or définit comme le soft-jihad, tandis que par le terme hard-jihad, il définit la guerre militaire pour terroriser et éliminer l’ennemi. On peut discuter, et on discute certainement en interne dans l’Islam, sur le choix des moyens, mais on se rejoint sur l’objectif final, l’expansion dans le monde de la sharia’a, la loi coranique.

En tous les cas, le mot Islam est un substantif verbal que l’on peut traduire en “soumission”. La soumission pour éviter la Terreur, le scénario de l’avenir européen imaginé par le romancier Michel Houellebecq dans son dernier livre, précipitamment retiré des librairies françaises. Non à la Terreur signifie pour nos hommes politiques non à la soumission violente des djihadistes, oui à une soumission pacifique, qui mène doucement l’Occident à une condition de dhimmitude.

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