sábado, 27 de diciembre de 2014

« Ne faites pas en France comme nous avons fait ici au Kosovo. »


Kosovo-en-France ?


La France se refuse à toutes données à caractères ethnique et religieux. Mais il n’y a pas que les indicateurs statistiques pour se forger un jugement.

« Le cas du Kosovo est particulièrement intéressant car il montre bien comment les évolutions démographiques peuvent avoir des conséquences géopolitiques majeures, quand deux populations vivant sur un même territoire ont des dynamiques démographiques différentes. En l’occurrence, pour reprendre la terminologie du géographe Gérard-François Dumont, les populations albanaises répondent à la loi de la stimulation alors que les populations serbes répondent aux lois de la langueur et du repoussement, conduisant à l’application de la loi du différentiel. Le groupe politiquement dominé par la Serbie depuis sa reconquête du Kosovo sur l’Empire ottoman a fini par prendre un poids démographique tel qu’il a renversé à son profit la primauté politique. » Ainsi concluait le géographe Laurent Chalard dans un article de la revue Géostratégiques paru en 2011.

Les Serbes représentaient 24 % de la population du Kosovo en 1948, les Albanais 68 %. 

En 2006, les Serbes ne représentaient plus que 5 % et les Albanais pesaient désormais d’une majorité écrasante : 92 %. 

Globalement, cette évolution sur deux ou trois générations est d’abord liée à un écart important du taux de natalité entre les deux populations. 

En 1961, ce taux était de 4,6 % pour les Albanais, 3,1 % pour les Serbes. 

En 1990, ce même taux était de 2,8 % pour les Albanais, 1,7 % pour les Serbes. 

Ajoutons à ce phénomène une migration importante des Serbes, notamment des jeunes, vers la Serbie centrale, migration qui s’est accélérée lors des frappes de l’OTAN en 1999, et l’on n’a pas besoin d’être géographe ou politologue pour comprendre que la domination politique des Albanais au Kosovo était d’avance écrite dans les chiffres.

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