domingo, 21 de septiembre de 2014

Quel homme ou quelle femme politique aura enfin le courage de briser cette spirale du déclin ?


Qui saura redonner un peu de sa grandeur perdue à la France ?



Le Premier ministre a obtenu une majorité médiocre à l’Assemblée. La confiance lui a été accordée parce que les socialistes n’ont aucune confiance dans le choix des électeurs en cas de dissolution, autrement dit pour un motif médiocre. L’un des arguments ultimes de Manuel Valls pour grappiller quelques voix ou plutôt, pour donner aux ralliés un prétexte à leur ralliement, a résidé dans l’octroi d’une prime — elle aussi médiocre — aux retraités les plus modestes. Ceux-ci ne vont pas être rassurés en entendant M. Woerth, Député-Maire de Chantilly, dire qu’il n’y a pas d’argent pour cela.

La France n’atteindra pas ses objectifs, ni pour la réduction de ses déficits, ni pour sa croissance, ni bien sûr pour la diminution du chômage. Pourtant, ses atouts sont considérables, de l’énergie aux infrastructures, du tourisme à la démographie, mais elle subit les politiciens parmi les plus médiocres du continent, cumulards et clientélistes, assoiffés des avantages du pouvoir sans en assumer les risques, multipliant les mesurettes sans bâtir une véritable stratégie, allant et venant en tous sens sur l’espace réduit que leur laissent l’Europe, le Conseil Constitutionnel, les Hautes Autorités Administratives, les groupes de pression et les médias. La digue qui nous protège de la catastrophe absolue est la faiblesse des taux qui permet à l’État de grossir sa dette pour fonctionner et non pour investir. L’argent facile qui sort de la planche à billets couvre la facilité politique qui maintient le déficit public à 4,4 % du PIB quand il devrait être inférieur à 3 % et que l’Allemagne réalise un excédent.

Henri Kissinger dans son ouvrage Diplomatie formulait ce jugement cruel :« Un décalage s’instaurait entre l’image que la France avait d’elle-même comme nation prépondérante en Europe et sa capacité de se montrer à la hauteur de cette image, un décalage qui n’a jamais cesser d’aveugler sa politique. » Kissinger vise le règne calamiteux de Napoléon III, mais il pense aussi que depuis 1870, la France s’est nourrie d’illusions. Lorsque le Général de Gaulle a repris le pouvoir en 1958, il a en partie réduit le décalage. Après avoir mis fin aux guerres coloniales avec un réalisme qui, pour le coup a manqué de grandeur envers nos compatriotes d’Algérie, il a restauré l’État, rétabli ses finances, joué dans le monde un rôle prestigieux pour notre pays et donné à celui-ci le premier rang politique en Europe.

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