martes, 15 de julio de 2014

La société ne veut plus rechercher la vérité. Elle veut un coupable à tout prix.


Un coupable à tout prix, s’il vous plait….



Un jeune enfant de huit ans est mort dans une colonie de vacances en Ariège. Tout le camp a été rapatrié manu militari dans ses foyers d’origine. Oui cette disparition est douloureuse pour la famille. La perte d’un enfant est tout ce qu’il y a de plus cruel. Elle est insupportable, inacceptable. Elle n’est pas dans « l’ordre des choses ». Et mourir si jeune pour avoir (peut-être) absorbé de l’eau non potable serait encore plus dramatique. On comprend que les parents demandent ce qui s’est passé. Ils ont le droit de savoir ce qui est arrivé à leur enfant. Donc ils portent plainte, un acte devenu aujourd’hui banal, récurrent, quotidien quand hier il était exceptionnel et empreint de plus de gravité et de solennité.

Car, au-delà du traitement ultra-médiatique de ce malheureux fait divers qui tient encore la France en haleine, se pose la question du rapport des Français avec la Justice. A vrai dire, notre société s’américanise. Pour un oui, pour un non, nous nous retrouvons devant les tribunaux.

Il n’existe plus de place pour la fatalité, la responsabilité personnelle, pour la « faute à pas de chance », pour la résilience. La société française se judiciarise parce qu’elle voit croître le nombre de ses contentieux. Parce que le droit devient l’un des premiers instruments de régulation de notre société. Parce que notre société recourt de plus en plus et systématiquement à des instances juridictionnelles pour le traitement de questions ou de difficultés qui, naguère encore, y échappaient presque totalement. Tous les pans de la société sont touchés : médecine, culture, enseignement, associations, entreprises, vie de la famille, administrations…

Comme aux Etats-Unis, la société française ne veut plus rechercher la vérité. Elle veut un coupable à tout prix.

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