viernes, 23 de mayo de 2014

L’incohérence habituelle de ceux qui auraient les moyens de donner l’argent pour la formation et le combat culturel

Où va l’argent ? Sommes nous sérieux 
sur la question du financement de l’action ?


Il est des budgets dont personne ne parle même quand on cherche 50 milliards d’euros d’économie. 

La réforme Peillon a créé 6000 nouveaux postes de permanents de l’Education nationale pour lutter contre les stéréotypes et promouvoir l’égalité homme femme (en fait pour promouvoir le genre qui n’existe pas…). 

Est-ce remis en cause ? 

  • Depuis Malraux, le gauchisme culturel est financé par 36 000 budgets (un par commune) ; 
  • le planning familial est animé par 1500 permanents subventionnés par le budget de la santé ; 
  • le lobby LGBT dispose de 50% des ressources mobilisées au nom de la lutte contre le SIDA ; 
  • un parti politique peut mobiliser 10 millions d’euros en un mois pour combler le trou d’une campagne perdue… 

Voici quelques exemples parmi d’autres qui sont la preuve que le prétendu sens de l’histoire a les moyens en hommes et en argent pendant que la promotion de la civilisation de l’amour n’a pas de ressource… pour agir à « contre-courant ». 

Sommes-nous sérieux ? 

Jean Ousset dans la troisième partie de son livre l’Action au chapitre 1 : La doctrine et l'argent met en lumière l’incohérence habituelle hélas de ceux qui auraient les moyens de donner l’argent pour la formation et le combat culturel mais qui n’y voient pas un vrai « service public » indispensable :

« L’argent, comme la doctrine, surpasse la plupart des autres moyens par l’ampleur de ses possibilités… Il permet non seulement de procurer l’outil indispensable à l’ouvrier, mais d’entretenir l’ouvrier lui-même. Il peut, certes, servir au meilleur et au pire…La pauvreté est notre lot. Vérité dont un sens élémentaire de l’action exige de tenir compte… Les œuvres aimées de Dieu sont pauvres car Sa puissance éclate mieux quand elle triomphe malgré l’indigence des moyens matériels… L’argent trop facile amollit, pousse au relâchement… Une certaine pauvreté … tient en éveil, rend ingénieux, trempe les âmes, durcit les énergies.
Reste qu’ « il faut ce qu’il faut », et que les militants d’une cause pauvre n’ont pas moins le devoir d’étudier ce qui est susceptible de procurer les moyens indispensables.
Il est inadmissible qu’un si grand nombre de chrétiens, attachés pourtant à la doctrine sociale de l’Eglise, trouve normal que le combat qu’elle implique continue à se livrer avec des moyens grossièrement insuffisants. Cela prouve que l’attachement de ces gens pour la vérité est platonique, nullement vivant, sans résolution pratique. Individus qui souhaitent de tout cœur le triomphe de la « bonne doctrine »... à condition que les exigences de ce triomphe soient assumées par d’autres. 
Et l’on voudrait que Dieu accorde la victoire à une cause dont les prétendus fidèles ne font qu’applaudir aux efforts d’une poignée de lutteurs qui restent seuls à supporter les peines et les sacrifices du combat ! 
Est-il donc sage, est-il réaliste … de crier à la « folie des grandeurs » quand, pour le plus élémentaire des combats anti-subversifs, on sollicite l’argent indispensable à l’entretien de quelque dix ou quinze équipiers à temps plein ? … 
Nous ne devons compter sur aucun appui auxiliaire quasi gratuit … si le combat pour un ordre social chrétien jouit des encouragements d’un assez grand nombre de clercs, religieux ou religieuses, ces encouragements ne prennent jamais une forme pratique… Nous ne pouvons avoir recours qu’à des bénévoles laïcs surchargés déjà de soucis professionnels ou familiaux. D’où une insuffisance, une irrégularité de rendement, un caractère d’amateurisme lamentable. Indemnités symboliques, salaires dérisoires, articles non payés… pendant que les troupes régulières [de l’esprit du monde], et ses « cinquièmes colonnes » travaillent à plein, bénéficiant de toutes les ressources professionnelles et techniques, nous nous débattons dans les difficultés matérielles. 
Raison de plus pour penser le problème argent avec la plus grande rigueur.
Puisqu’on ne peut s’en passer, nécessité de s’appliquer à trouver ce qu’il faut, honnêtement, pour mieux agir. Nécessité de penser à son meilleur emploi, sans gaspillage, cherchant à faire rendre cent pour un le peu qu’on arrive à se procurer.
Nécessité de régler le dispositif en fonction de l’argent qu’il est sage d’espérer trouver… Pas de sens de l’action politique et sociale sans un sens suffisant des possibilités financières des formules envisagées… Chacune ayant son régime, sa psychologie financière propre… Il est, des œuvres condamnées, au moins pour un temps, à la pauvreté parce qu’elles ne ressemblent à aucune autre et proposent des méthodes de travail dont le plus grand nombre n’a jamais entendu parler.
A trop attendre des générosités salvatrices on risque de cruelles désillusions. Dans l’état d’esprit de ceux qu’il faut appeler « riches », peu d’espoirs sont permis… Contre toute sagesse, l’action la plus salvatrice au temporel a cessé d’apparaître aux yeux de ceux-là mêmes qui la regardent avec faveur, comme un « service public ». A suivre… »

Lire et télécharger dans son intégralité le chapitre 1 : La doctrine et l'argent dans l’Action de Jean Ousset. 


Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien.


A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

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