sábado, 24 de mayo de 2014

L’argent n’a pas d’odeur ! Le tout est de le redistribuer suffisamment pour que les pauvres consomment un peu, à défaut de produire...



par Christian Vanneste


Passager quasi-clandestin de Cannes, un film a récemment rappelé aux Français que le grand espoir de la gauche, le seul à s’y connaître un peu en économie avait disparu des radars politiques entre deux hôtels, pour y avoir préféré d’autres fondements que ceux de la morale. Notre pays étant ce qu’il est et ses médias ce que nous savons, sa disparition n’est peut-être pas définitive. 

Celui qui a largement participé au contre-sens des 35 heures lorsqu’il était aux affaires doit-il sa réputation à autre chose que sa présence dans les cercles qui comptent ? 

Le comité de défense spontané, qui n’avait pas hésité à minimisé le sort d’une soubrette new-yorkaise, serait sans doute prêt à l’accueillir de nouveau, comme Cantat est revenu sur scène. 

Le mariage du socialisme et du libéralisme libertaire est unisexe. L’un des conjoints tient les discours compatissants aux pauvres, l’autre continue à s’enrichir en vendant du vent qu’il met en boîte à l’étranger. Les deux se retrouvent à Marakech pour faire la fête et ils y retrouvent leurs comparses du camp d’en face, abonnés eux-aussi à la rubrique faits divers. 

L’économie, comme la politique, n’a que faire de la morale. 

L’Italie va désormais intégrer dans les statistiques sa zone d’ombre qu’on sait importante. Avec ce qui est dissimulé, comme le travail au noir et ce qui est interdit, comme la prostitution ou la drogue, son PIB va connaître un sursaut de vigueur. 

Notre INSEE à nous serait réticente. Foin de pudibonderie ! L’argent n’a pas d’odeur ! Le tout est de le redistribuer suffisamment pour que les pauvres consomment un peu, à défaut de produire, et qu’entre difficultés familiales et fins de mois difficiles, ils fichent la paix au monde qui sait vivre. 
  • Certes, la drogue est un mal, mais il y a des quartiers qui en vivent et parfois des jeunes qui en meurent. 
  • Certes, la prostitution est un mal, mais il convient d’en punir les clients qui n’ont pas les moyens d’aller goûter les charmes exotiques de l’extrême-Orient. 
Relativisme culturel oblige ! Tout bien pesé, l’esclavage n’a existé que du fait des méchants européens autour de l’Atlantique, et, d’ailleurs, la bienpensance se réunit tous les ans pour le condamner. La morale nouvelle est donc sauve.
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