domingo, 27 de abril de 2014

Livres: «Nous méprisons les élus, nous vénérons les élections.»


"Contre les élections"
David Van Reybrouck




David Van Reybrouck est belge. Dans ce pays complexe, on a l’habitude des solutions originales pour sortir d’ornières politiques qui semblaient insurmontables. Son livre prend le parti de la provocation dès le titre : « Contre les élections ». Est-il antidémocrate ? Au contraire, il estime que ce sont les élections qui le sont.

L’auteur part d’un constat, ce qu’il appelle le « syndrome d’épuisement démocratique». Manifesté par la montée de l’abstention et la défiance mutuelle entre citoyens et dirigeants, il le constate partout dans les vieilles démocraties occidentales. La cause de ce syndrome, il la voit dans l’identification de la démocratie avec les élections. Cette identification empêche, entre autres, l’apparition de formes démocratiques autres dans le monde, formes qui pourraient émerger d’institutions locales, ancrées dans les cultures des peuples. Les ratages de la démocratie élective dans des pays comme l’Irak, l’Afghanistan ou les pays africains après les printemps arabes doivent sans doute beaucoup à l’exclusion des structures traditionnelles de concertation et à l’imposition forcée d’un modèle occidental peu adapté aux réalités culturelles, historiques voire ethniques.

Cette identification, David Van Reybrouck la remet en cause. À travers une étude historique assez fouillée, il montre que jusqu’au début du XIXe siècle l’élection a été considérée comme un mode de désignation des dirigeants de nature aristocratique. 
  • Parce qu’il s’agit de désigner les meilleurs (aristos en grec). 
  • Que les républiques naissantes du début du XVIIIe siècle (USA, France) l’ont adoptée pour éviter la démocratie. 
  • Que le mode proprement démocratique de gouvernement est le tirage au sort. 

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