miércoles, 26 de marzo de 2014

Les « accidentaux » oublient que la Russie (heureusement pour elle) ce n’est pas la Lybie


Crimée et châtiment : 
Vladimir Poutine et le nouvel ordre mondial
Ces pays de l’Otan qui mirifiques et désarmés menacent la Russie les uns après les autres nous rappellent les frères Dalton de notre enfance : ils menacent Lucky Luke du plus grand au plus petit (« on va t’enlever l’habitude de respirer… »). Mais inévitablement Lucky Luke les ramène au pénitencier.


Vladimir Poutine a assisté impuissant à l’écrasement de la Libye sous les bombes puis à l’extermination d’un « dictateur » reçu à l’Elysée qui a fini lynché par la foule sous les applaudissements de nos ministres (la réaction d’Hillary Clinton était particulièrement obscène) ! On l’a incité ensuite à se rassasier de l’immolation du peuple syrien, des chrétiens orthodoxes notamment, censés – comme toujours – représenter un obstacle à la modernité démocratique et à son bras armé Al Qaeda – ces chouans, disait le Figaro.

Croulant sous cent mille milliards de dettes (chiffres à peu près certain) l’occident n’en est plus à une guerre près à la veille de sa chute hugolienne dans les abymes. Le poids de cette dette, c’est le poids de nos péchés, elle monte cette dette immonde alors que s’effondre notre niveau de vie et que croît l’obsession belliciste et que se multiplient les escarmouches les plus barbaresques de l’Otan en Méditerranée ou ailleurs. On est revenu aux temps des barbaresques, sauf que les barbaresques c’est nous les occidentaux postchrétiens – ou post-catholiques qui jouent aux janissaires de la ploutocratie saoudienne et qatarie en s’en prenant à nos frères orthodoxes ou aux modernes arabes laïcisés.

L’oxydent a attaqué alors l’Ukraine sous le feu croisé des néocons (Nuland, Kagan, etc.) et des skinheads locaux héritiers des pronazis de la dernière guerre mondiale, et ce pendant les jeux olympiques. Des snipers (mercenaires, soldats de l’OTAN ?) sont recrutés pour tirer sur la foule (mais aussi sur la police !) et faire croire à une cruauté du très limité président local qui aurait alors tiré sur sa police ( !) mais surtout a commis l’erreur de préférer les quinze milliards russes à la trique fiscale de Bruxelles. Cela justifie un coup d’Etat, vite rebaptisé révolution, cela justifie une confiscation du pouvoir par un oligarque qui donne les réserves d’or de son pays à l’Amérique tout en laissant la rue aux camés des milices brunes. Les drones effrayants de CNN survolent l’événement, et les benêts béats des médias bénissent le show.

C’est là que Poutine joue et gagne sans effort. Il laisse se gausser les commentateurs, il laisse surtout la dette de l’Ukraine à l’Europe déjà ruinée, il reprend les russes de la Crimée sans châtiment et sans coup de feu.

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