lunes, 31 de marzo de 2014

Beria: Le paravent de Staline


Beria, le Himmler russe
Incarnation du régime totalitaire de l'URSS, Beria, chef de la police politique de Staline, était l'homme de la torture et des déportations au goulag.

Il existe des atmosphères oppressantes, malsaines, où règnent l'incertitude du lendemain, la délation, les assassinats et où certaines personnes parviennent tout de même à s'épanouir et à gravir les échelons. L'hégémonie de Lavrenti Beria dans l'URSS de Staline est jalonnée de complots, de tortures et de meurtres. En cette période de 1936, inutile de prendre des précautions. Le tsar rouge lève le petit doigt et vous voilà enfermé dans un processus mortel dans lequel s'ensuivent accusations mensongères, aveux obtenus sous la torture et liquidations.
La terreur sanglante

Afin d'appliquer cette répression, Staline peut compter sur la docilité et les courtisaneries de plusieurs hommes, Lavrenti Beria en tête. Lors d'un congrès du Parti communiste au début de l'année 1934, celui-ci insistait sur "la clarté et la simplicité exceptionnelles et la clairvoyance géniale" de Staline. Pour Beria, il s'agit de renforcer le pouvoir central en éliminant les ennemis du peuple et, pour ce faire, il réduit l'accusation à un simple terme : "trotskyste". Staline dicte sa politique paranoïaque tandis que Beria exécute. Ainsi, au cours de l'année 1937,il propage une déferlante de terreur sur toute la Géorgie dont l'impensable liste de victimes se traduira par treize tomes lors de son procès en 1953.

En 1938, Staline nomme Beria chef de la NKVD, la police politique de l'URSS. Avec l'approche de la guerre avec l'Allemagne nazie, l'étau autour des "conspirationnistes" se resserre, que ce soit pour les clans locaux, les minorités nationales ou les membres du Parti communiste. Les goulags se remplissent et le ciel accueille chaque jour des centaines de milliers de "traîtres", de "saboteurs", dans l'optique d'épurer le Parti des éléments considérés comme instables et ainsi pallier toute théorie complotiste. Cette folie meurtrière est destinée à l'ensemble de la population. Depuis 1935, toutes les sanctions pénales sont dorénavant prononcées à l'encontre des enfants âgés de 12 ans.

Dans ce climat insoutenable, les dénonciations pleuvent, Beria vogue tel un poisson dans l'eau, et il n'hésite pas à mener lui-même les interrogatoires en présence de sociopathes tels que l'imposant tortionnaire Bogdan Koboulov, dont l'un des passe-temps favoris était de boxer les détenus, de les flageller ou encore de tomber de tout son poids sur ces derniers du haut de ses 140 kilos. Beria, lui, ne manque pas non plus d'ingéniosité puisque, dans le cadre de ses interrogatoires, il met au point "le supplice des talons", durant lequel l'enquêteur assène sans relâche d'innombrables coups de matraque en caoutchouc sur les talons des détenus.

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