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lunes, 17 de febrero de 2014

Quand les banques centrales ne respectent pas le principe de sagesse monétaire, le pire est à craindre.


La grande ivresse monétaire



Interrogé mi-décembre * sur le risque d'apparition d'une nouvelle crise financière, le patron de l'assureur britannique Prudential, Tidjane Thiam, avait eu cette réponse aussi franche que fataliste : "Les crises font partie du mode de fonctionnement du système. Telle est la nature des marchés financiers comme de la nature humaine. En début d'année, à Davos, j'étais à la tribune devant une assemblée de grands patrons et j'ai posé la question suivante à la salle : "Que ceux qui pensent qu'on n'aura plus jamais de crise financière lèvent le bras !" Tout le monde a ri, juste un représentant d'une organisation internationale a levé le bras. Il était seul !"

Cet optimiste isolé avait effectivement tort. À peine la crise des dettes apaisée en Europe, à peine l'Irlande et le Portugal revenus avec succès sur les marchés, à peine les économies des grands pays développés enfin réveillées d'un coma de six ans (pas en France, bien sûr, mais aux États-Unis, au Japon, au Royaume-Uni), voilà que les pays émergents et leurs devises se mettent à vaciller. Entre fin octobre et fin janvier, le peso argentin a perdu 26 % de sa valeur face au dollar, le rand sud-africain et la livre turque 12 %, le real brésilien 11 %, le rouble russe et la roupie indonésienne 9 %. Les perspectives économiques se dégradent aussi pour tous ces pays qui, malgré la crise, avaient vu leur production progresser de 30 % depuis cinq ans quand celle des pays avancés avait quasi stagné (+ 2 %). Cette année, le Brésil, la Russie et l'Afrique du Sud devraient voir leur PIB progresser moins vite que celui des États-Unis.

Le principal responsable de ces nouvelles turbulences porte le nom de carry trade.

dans Le Point (n°2153-2154 des 19-26 décembre)
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