martes, 11 de febrero de 2014

Les électeurs suisses ont donné à l’Europe une leçon de démocratie




par Christian Vanneste


Les commentaires sur les résultats de la votation suisse sont réjouissants. 


Ils apportent deux confirmations éclairantes. 

La première est que la plupart des pays européens ne sont plus divisés politiquement entre une gauche social-démocrate et une « droite » qui n’est plus chrétienne, ni vraiment libérale, encore moins nationale, et qui d’ailleurs n’est plus de droite, mais entre les tenants d’une oligarchie technocrate de professionnels de la politique et les vilains « populistes ». Les premiers ont deux tactiques : soit ils gouvernent ensemble, comme c’est le cas en Allemagne, en Belgique ou en Italie, soit ils alternent au pouvoir pour se partager les places dans le temps plutôt que dans l’espace. Mais les politiques qui se succèdent ne sont pas très différentes. François Barouin l’avouait : « Hollande fait la politique de Sarkozy avec moins de talent. » Quelques pays échappent encore à cette évolution : ceux qui sont en dehors de la Zone Euro et l’Espagne. La réprobation du vote populaire suisse a été générale dans le camp de la pensée unique de gauche et de droite. On s’est plu aussi à souligner la faiblesse d’un score que les sondages n’avaient pas prévu et qui a été obtenu par l’UDC, seule contre tout et tous.
Mais la seconde confirmation est plus consternante : l’Europe, coupée entre ceux qui détiennent les pouvoirs économique et politique et ceux qui les subissent s’éloigne à grands pas de la démocratie. Une fois encore, un vote populaire est critiqué, condamné et des élus n’ont pas de scrupules à brandir des menaces ou à annoncer des négociations dont ils espèrent qu’elles gommeront le contenu du vote. A l’intérieur de l’Union, les nations qui avaient eu la mauvaise idée de voter NON à un référendum sur l’Europe avaient été priées de voter à nouveau et sans se tromper cette fois ou avaient été habilement contournées par le Parlement, comme ce fut le cas en France lorsque la ratification du Traité de Lisbonne vint combler le vide créé par le refus populaire de la Constitution Européenne. Il est clair que la démocratie représentative des « sachants » s’écarte de plus en plus de la démocratie directe des citoyens. Les seconds observent que les premiers ont un curieux savoir qui ne recèle aucune compétence si on en juge aux résultats, et qu’ils sont par ailleurs dénués du moindre courage tant l’obsession de leur carrière l’emporte sur le souci du Bien Commun. Leurs votes négatifs expriment ce doute qui est devenu un rejet.


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