Il n'y a pas de complot pour déconstruire l'identité sexuelle des enfants, mais bien plus grave : une tentative de déconstruire la langue.

Théorie du genre : contre le soupçon, réapprenons la grammaire !

Par JEAN-PAUL BRIGHELLI

Voir la question posée mardi 11 à l'Assemblée nationale par Guy Geoffroy - une question à laquelle Vincent Peillon n'a répondu que de façon fort évasive.
Regardez la question de Guy Geoffroy et la réponse du ministre:

Arte présentait la semaine dernière un fort intéressant documentaire sur une initiative suédoise pour inventer un nouveau pronomintermédiaire entre "il" ("han" en suédois) et "elle" ("hon") : le "hen". Il y était question de la vie ordinaire d'une classe de maternelle à Stockholm, avec petits garçons sommés de s'habiller en filles, et interdiction faite aux filles de s'habiller en rose. Tout cela pour combattre le "genre", qui est, comme chacun sait depuis que nous avons lu Simone de Beauvoir (à qui l'on fait dire beaucoup de choses, surtout depuis qu'elle ne peut pas les rectifier), une construction sociale, et non une donnée génétique.

Que l'on ne s'y trompe pas : les Suédois ne sont pas des illuminés, ils sont membres à part entière de l'Europe, et ils savent peser sur les décisions de Bruxelles.

Loin de moi l'idée cependant qu'il y aurait un complot pour déconstruire l'identité (principalement l'identité masculine, cause de tant de maux...). Les initiatives prises çà et là par les jusqu'au-boutistes de la théorie du genre ne doivent pas être le petit doigt qui cache la forêt : il n'y a pas de complot pour imposer dans les écoles une nouvelle norme sexuelle. Toutefois, je n'exclus pas qu'il y ait une tentation de déconstruction.

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