domingo, 1 de diciembre de 2013

On ne voit pas pourquoi on devrait à l’homme, à sa personnalité, à ses paroles et à ses actes le respect que l’on doit à sa fonction.


Taubira et Hollande attaqués ? 
Le respect, ça se mérite !

par Dominique Jamet



Que le respect se perde, comme on dit, c’est ce que l’on constate tous les jours, dans tous les domaines, et ce ne sont pas les instituteurs, les professeurs, les policiers, les gendarmes, les juges, ni d’une manière plus générale tous les dépositaires de l’autorité publique qui diront le contraire

Prenant prétexte des agressions (verbales) déshonorantes (pour leurs auteurs, et non pour leur cible) dont Christiane Taubira a pu être victime ces derniers temps de la part de quelques individus isolés et aussitôt condamnés par l’ensemble de la classe politique, des médias et l’immense majorité de l’opinion, l’écrivain antillais et prix Goncourt 1992 Patrick Chamoiseau s’inquiétait, hier matin dans Le Parisien, de la façon dont sont traitées aujourd’hui les « grandes figures républicaines » et s’offusquait en particulier de l’insolence des attaques qui visent, dit-il, le garde des Sceaux, figure centrale (et républicaine) des manifestations organisées ces jours-ci à grand tapage contre une supposée recrudescence du racisme en France.

Patrick Chamoiseau se laisse ici emporter par une passion qui ignore la logique et la réalité. Ce n’est pas à cause de sa couleur, de son origine, de sa « race » ou de ses fonctions que Mme Taubira cristallise depuis un an la véhémente hostilité d’une opposition pour une fois rassemblée, mais en tant que femme politique, en raison du rôle exposé et prédominant qu’elle a joué et qu’elle assume dans le débat autour du « mariage pour tous », ou par suite de l’inflexion de sa politique judiciaire et pénitentiaire, plus portée sur l’indulgence que sur la sanction, plus favorable aux délinquants qu’à leurs victimes et moins soucieuse d’ordre public que caractérisée par un angélisme malvenu. Au reste, Mme Taubira, loin de se dérober à la bagarre, la cherche et ne s’est jamais plainte de celles qu’elle a suscitées.

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"Quand je suis dans l'arène, je sabre madame!".


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