domingo, 22 de diciembre de 2013

Le « miracle » français du P. Popieluszko




Une guérison inexpliquée, survenue en 2012 dans le diocèse de Créteil après une prière adressée au bienheureux Jerzy Popieluszko, va être examinée par une commission d’experts en mars prochain.




Après avoir été torturé jusqu'à ce que mort s'ensuive, le corps de Jerzy Popiełuszko est lesté puis jeté dans un réservoir d'eau de laVistule. Son corps méconnaissable ne sera découvert par des plongeurs que plusieurs jours plus tard dans ce réservoir, grâce aux aveux des trois officiers


L'évènement s'est déroulé dans le diocèse de Créteil le 14 septembre 2012. Un prêtre de 66 ans est appelé en urgence à l’hôpital Albert Chenevier, à Créteil, pour donner l’onction des malades à un mourant. L’homme a 56 ans. Il est déjà inconscient. Le prêtre lui administre le sacrement et propose de le confier à l’intercession du bienheureux Jerzy Popieluszko. Ce martyr du communisme polonais, l’épouse du mourant ne le connaît pas. Le prêtre revient d’un pèlerinage en Pologne, durant lequel il s’est recueilli dans la paroisse de l’ancien aumônier de Solidarnosc, le prie désormais tous les jours, une image glissée dans son portefeuille, depuis qu’il a découvert qu’ils étaient, tous deux, nés le même jour : le 14 septembre 1947. Puisque c’est leur anniversaire, le prêtre dispose sur la table de chevet un lumignon, la croix de Jean-Paul II et l’image du jeune martyr polonais, invitant l’épouse et la religieuse de l’aumônerie à réciter la prière d’action de grâces pour sa canonisation.

L’homme, qui se meurt, est atteint depuis onze ans d’une leucémie myéloïde chronique atypique. Une pathologie rarissime dont seuls 4 cas sont recensés dans le monde. Depuis onze ans, il se bat pour sa femme, leurs trois filles, son métier de consultant qui le passionne. Mais à partir de novembre 2011, la situation se dégrade : il ne peut plus marcher, il subit trois chimiothérapies et reçoit une greffe de moelle. En août 2012, le verdict des médecins est sans appel : il n’y a plus rien à faire, les cellules cancéreuses ont envahi tout son corps. Début septembre, il rencontre la psychologue de l’hôpital qui l’aide à se préparer à mourir.

Sitôt le prêtre parti, le malade ouvre les yeux et demande ce qui lui est arrivé. La nuit, à trois reprises, il tente de se lever et quelques jours plus tard, l’équipe médicale de l’hôpital Henri Mondor qui le suit depuis dix ans constate avec stupéfaction qu’il est guéri. Mieux, que son cancer a disparu. Un mois plus tard, les examens médicaux sont formels. « Il est en rémission complète », confirme le docteur Rabah Redjoul, du service d’hématologie clinique de Henri-Mondor, tout gardant une certaine prudence sur l’absence absolue de risque de rechute.

Informé, l’évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, reçoit le couple. Lui-même avait confié son diocèse au bienheureux Jerzy Popieluszko lors d’un voyage en Pologne un an plus tôt… Le postulateur de la cause, Mgr Tomasz Kaczmarek, intrigué de voir que la France pourrait présenter un nouveau miracle pour la canonisation d’un Polonais, a rencontré fin novembre le prêtre, les témoins et l’évêque. Une commission a été constituée par Mgr Santier, qui a confié l’examen de la guérison à deux médecins indépendants. Elle se réunira en mars. Si le miracle est avéré, le dossier sera envoyé au diocèse de Varsovie qui le transmettra à Rome.

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