sábado, 28 de diciembre de 2013

La loi prévue aujourd’hui par le gouvernement espagnol aura-t-elle le même effet bénéfique sur les mentalités que la loi polonaise de 1993 ?


En adoptant son avant-projet de loi de protection de l’enfant conçu, le gouvernement espagnol s’engage dans la voie tracée par la Pologne il y a vingt ans



L’Espagne est en passe de devenir le deuxième pays européen, après la Pologne en 1993, à revenir sur le droit d’avorter en cas de grossesse non désirée. 

Après deux ans de tergiversations, le gouvernement espagnol a enfin adopté juste avant Noël un avant-projet de loi pour limiter le nombre d’avortements en Espagne (actuellement de plus de cent dix mille par an). 

Cet avant-projet de loi, qui a de fortes chances d’être adopté par le Parti Populaire du premier ministre Mariano Rajoy grâce à sa majorité absolue au parlement espagnol, était une promesse de campagne.

S’il représente une grande avancée pour la protection du droit humain le plus fondamental, le droit à la vie, il est encore loin de la revendication d’avortement zéro des organisations pro-vie espagnoles qui annoncent qu’elles continueront leur combat en faveur des enfants conçus mais pas encore nés. 

Si la réaction « extrêmement choquée » du gouvernement socialiste français, toujours plus radical dans ses positions et dans sa démarche de transformation forcée de la société, n’étonne pas, il est regrettable que même le Front National, autrefois défenseur du droit à la vie, s’aligne désormais par la voix de son vice-président Florian Philippot sur la pensée unique qui impose de nier l’humanité des enfants conçus pendant une durée définie de manière arbitraire par l’État.

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