Enseignement de l’ignorance,
absence d’esprit critique et société de consommation,
vue par Michéa
« Que ceux qui continuent à dire que le niveau des élèves augmente (je pense notamment aux pseudos-pédagogues) et que les réformes mises en place depuis deux décennies, à grand coups de démagogie et de pseudo-modernité, sont bonnes pour les élèves, expliquent alors pourquoi, par exemple, il n’y a plus que 1% de fils d’ouvriers qui intègrent l’École Polytechnique alors qu’en 1950 il y en avait 25% ? (voir le rapport Attali).
En 1979, Christopher Lasch, l’un des esprits les plus pénétrants de ce siècle, décrivait en ces termes le déclin du système éducatif américain : « L’éducation de masse, qui se promettait de démocratiser la culture, jadis réservée aux classes privilégiées, a fini par abrutir les privilégiés eux-mêmes. La société moderne, qui a réussi à créer un niveau sans précédent d’éducation formelle, a également produit de nouvelles formes d’ignorance. Il devient de plus en plus difficile aux gens de manier leur langue avec aisance et précision, de se rappeler les faits fondamentaux de l’histoire de leur pays, de faire des déductions logiques, de comprendre des textes écrits autres que rudimentaires. »
Vingt ans après, il faut bien admettre que la plupart de ces critiques s’appliquent également à notre propre situation. Bien entendu, il ne s’agit pas là d’une coïncidence. La crise de ce qui s’appelait autrefois l’« École républicaine » n’est pas séparable de celle qui affecte désormais la société moderne dans son ensemble.
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