Les libertés éducatives, synthèse du colloque
par Emmanuel Tranchant
Le colloque du Cercle Jean-Paul II – Liberté Politique du 5 octobre à Nantes, dont voici la synthèse des travaux, avait comme objectif d’établir la place des libertés éducatives dans la chaîne de la subsidiarité famille, société civile, Église, État. De là, explorer les conditions d’exercice de ces libertés dans les circonstances culturelles du moment présent.
LA DEMARCHE fut la suivante :
d’abord poser les « masses de granit » anthropologiques sur lesquelles se fondent ces libertés (Thibaud Collin) puis considérer les obstacles que peuvent poser à l’acte de transmission les exigences de la post-modernité (Chantal Delsol).
Il est alors possible de préciser les conditions d’exercice des libertés éducatives dans trois domaines essentiels, qui concernent les systèmes éducatifs.
En premier lieu, les droits économiques et les droits de prestation qui doivent garantir l’exercice effectif de ces libertés (Lionel Devic) ; ensuite, le rôle de l’État et la question de la laïcité de l’enseignement (Guy Coq) ; enfin, le rôle de l’Église et la finalité religieuse de toute éducation (François-Xavier Clément).
La crise de la culture/crise de la transmission dans la post-modernité marquée par l’individualisme et le nihilisme entraîne un aplatissement de l’héritage et une volonté de table rase qui doit permettre aux in-héritiers d’exercer leur liberté pure de tout lien de terre et de sang dans la construction de leur être et leurs propres valeurs. Ce refus de l’incarnation procède de l’antihumanisme contemporain qui ruine toute possibilité de vraie liberté référée au réel.
Cette anthropologie négatrice néglige les libertés réelles pour l’utopique liberté de l’homme autocréateur. Le choix éducatif sera soit celui de l’hétéronomie (éducateur témoin d’un monde qui prend sens au-delà de lui-même et ouvert sur une espérance), soit celui de l’autonomie (éducateur placé sous un ciel vide et devant un monde à créer par ses propres intelligence et volonté) : deux modèles antagonistes.
Dans l’ordre temporel, toute liberté nécessite des moyens pour prendre forme. Les libertés éducatives ne peuvent exister sans liberté économique. Il appartient aux familles de choisir le type d’éducation qu’elles souhaitent pour leurs enfants. Il appartient aux sociétés civiles et politiques de leur fournir ces moyens dans le cadre de la subsidiarité. Il importe de distinguer les droits de financement qui peuvent être publics et les droits de prestation éducative qui doivent être privés.
Le modèle constructiviste procédant du tout-démocratique a mené à un système éducatif égalitaire où l’éducation prime l’enseignement dans la finalité d’ancrer les jeunes dans la démocratie. Il existe des conditions non-libres à l’éducation qui tiennent aux institutions qui le précèdent et à une filiation qui l’enracine dans l’humanité.
Il faut se réapproprier la laïcité dans son sens premier de respect de la liberté de conscience et approfondir la notion de laïcité cognitive.
Avant d’être laïque au sens moderne, l’école est religieuse en ses fondements. L’Église reste Mater et Magistra parce que son école est celle du plus grand dénominateur culturel commun.
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Lire ici la suite: www.libertepolitique.com
- Le droit humain naturel d’éduquer
- La post-modernité contre la transmission
- Pas de liberté éducative sans liberté économique
- Le rôle de l’État
- La mission de l’école catholique
- Synthèse : l’impossible monopole éducatif
La crise de la culture/crise de la transmission dans la post-modernité marquée par l’individualisme et le nihilisme entraîne un aplatissement de l’héritage et une volonté de table rase qui doit permettre aux in-héritiers d’exercer leur liberté pure de tout lien de terre et de sang dans la construction de leur être et leurs propres valeurs. Ce refus de l’incarnation procède de l’antihumanisme contemporain qui ruine toute possibilité de vraie liberté référée au réel.
Cette anthropologie négatrice néglige les libertés réelles pour l’utopique liberté de l’homme autocréateur. Le choix éducatif sera soit celui de l’hétéronomie (éducateur témoin d’un monde qui prend sens au-delà de lui-même et ouvert sur une espérance), soit celui de l’autonomie (éducateur placé sous un ciel vide et devant un monde à créer par ses propres intelligence et volonté) : deux modèles antagonistes.
Dans l’ordre temporel, toute liberté nécessite des moyens pour prendre forme. Les libertés éducatives ne peuvent exister sans liberté économique. Il appartient aux familles de choisir le type d’éducation qu’elles souhaitent pour leurs enfants. Il appartient aux sociétés civiles et politiques de leur fournir ces moyens dans le cadre de la subsidiarité. Il importe de distinguer les droits de financement qui peuvent être publics et les droits de prestation éducative qui doivent être privés.
Le modèle constructiviste procédant du tout-démocratique a mené à un système éducatif égalitaire où l’éducation prime l’enseignement dans la finalité d’ancrer les jeunes dans la démocratie. Il existe des conditions non-libres à l’éducation qui tiennent aux institutions qui le précèdent et à une filiation qui l’enracine dans l’humanité.
Il faut se réapproprier la laïcité dans son sens premier de respect de la liberté de conscience et approfondir la notion de laïcité cognitive.
Avant d’être laïque au sens moderne, l’école est religieuse en ses fondements. L’Église reste Mater et Magistra parce que son école est celle du plus grand dénominateur culturel commun.
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