sábado, 19 de octubre de 2013

« J’ai servi mon Dieu, mon Roi, ma Patrie. J’ai su pardonner ».

1793 – 18 octobre – 2013

Deux-cent-vingtième anniversaire
 de la mort de Bonchamps






Charles-Melchior Artus, marquis de Bonchamps, est né le 10 Mai 1760 au château du Crucifix (aujourd’hui détruit, seul un calvaire en marque le lieu), à Juvardeil, paroisse angevine de la partie orientale du Segréen, sur la rive droite de la Sarthe.

A l’âge de 16 ans, il s’engage dans le régiment d’Aquitaine : à 22 ans (1782), il est lieutenant et combat en Inde contre les Anglais, dans le régiment du Bailli de Suffren ; à 27 ans (1787), il est capitaine de grenadiers.
En 1789, il épouse Marie Renée Marguerite de Scépeaux. Comme il est en désaccord avec les idées de la révolution, il se retire des cadres de l’armée et, avec sa jeune épouse, vient s’installer dans les Mauges, en son château de la Baronnière, sur la paroisse de La Chapelle-Saint-Florent, au sud du Marillais, à une lieue environ de Saint-Florent-le-Vieil.
Néanmoins, un peu plus tard il reprend du service et, le 10 Août 1792, il participe à la défense des Tuileries (cf. > www) : à cette occasion, il sauve la vie de Henri de La Rochejaquelein.


Armoiries de la famille Artus de Bonchamps :
De gueules à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d’étoile

Au lendemain de l’insurrection qui éclate à Saint-Florent-le-Vieil le 12 mars 1793, lorsque les paysans décident de se choisir un chef, ils viennent – comme tout naturellement – chercherBonchamps : dans un premier temps celui-ci refuse, car il ne croit pas aux chances de ce soulèvement ; puis il prend la tête de ces hommes dont il fera les meilleurs soldats de l’insurrection, surnommés « les Bonchamps ».

Avec eux, le 3 mai, il s’empare de Bressuire et se dirige ensuite – avec La Rochejaquelein - vers Thouars, qu’ils emportent le 5 : ils gracient les prisonniers et libèrent également le général républicain Quétineau, auquel ils proposent de rester avec eux en tant que prisonnier sur parole ; Quétineau refuse, ne voulant pas passer pour traître, ce qui ne l’empêchera pas d’être jugé, condamné à mort et exécuté par les siens.

Le 25 mai, Bonchamps et ses hommes partent à l’assaut de Fontenay tenue par 4.000 bleus. Bonchamps est blessé par un hussard à qui il vient de faire grâce : malgré les exemples de leur chef, ses soldats, furieux, massacreront une soixantaine de bleus pour ne pas laisser échapper le coupable ! Fontenay est prise, mais Bonchamps doit aller se reposer au château de Laubedière, à La Gaubretière.

Le 12 juin 1793, il est présent à Saumur où, avec les autres chefs vendéens, il élit Jacques Cathelineau (cf. > www) comme premier généralissime de la grande Armée Catholique et Royale.

Devant le Conseil, il ne cessera de défendre son plan qui consiste à traverser la Loire pour soulever l’Anjou, la Bretagne et la Normandie. Cependant, c’est le plan de Cathelineau qui est retenu : s’emparer de Nantes.

A la tête de 7.000 hommes, Bonchamps s’empare de Varades, d’Ancenis et de Oudon avant d’attaquer Nantes, le 29 Juin, par la route d’Angers, dans le faubourg de Saint Donatien.

Malgré de lourdes pertes, l’armée avance jusqu’à la cathédrale Saint Pierre, au cœur de la ville. Toutefois, n’ayant aucune nouvelle des troupes de Charette ni de celles de Cathelineau, il recule vers Ancenis : en fait, Cathelineau a été mortellement blessé, et l’Armée Catholique et Royale doit se replier.

Blessé à Châtillon, le 5 juillet, lors de la victoire sur les troupes commandées par Westermann, Bonchamps est transporté au château de Jallais : il ne peut participer au conseil qui, le 19 juillet, élit Maurice de Gigost d’Elbée (cf. > www) comme nouveau généralissime ; Cathelineau en effet a rendu son âme à Dieu le 14 juillet.

Sans illusion, d’Elbée confie à Poirier de Beauvais : « Je ne suis pas à ma place ; il est un autre homme qu’on aurait dû faire généralissime et toutes nos affaires eussent prospéré !… Il faut être obéi, et je ne le suis pas. C’est là, n’en doutez pas, le vrai motif pour lequel on n’a pas nommé Monsieur de Bonchamps. On est convaincu qu’il est plus militaire que je ne le suis, mais aussi qu’il a plus de fermeté, et qu’avec moi l’on fera ce que l’on voudra, parce qu’on suppose que je n’irai point sévir contre des gens qui marquent par leur naissance, leurs propriétés et leur influence. Oui, si Monsieur de Bonchamps était à ma place tout irait bien ; dans ce cas, je me ferais honneur d’être son aide de camp ».
Bonchamps, le bras en écharpe, se rend le 17 septembre à Cholet, où les chefs vendéens sont rassemblés. Ils décident d’anéantir l’armée de Mayence de Kléber, à Torfou : Charetteet Lescure doivent attaquer d’un côté, pendant que d’Elbée etBonchamps prennent l’autre flanc.

Bonchamps attaque trois fois de suite les troupes de Kléber, mais la diversion de Charette et Lescure n’a pas lieu, et il est repoussé trois fois, sans toutefois être mis en déroute. Les généraux vendéens ont tout de même l’avantage mais ils attendaient un succès plus complet.
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