lunes, 27 de mayo de 2013

République centrafricaine : Les nombreux morts et blessés ainsi que les viols ou les pillages, ne suscitent que peu d’intérêt

 « L’opinion publique mondiale ne 
s’intéresse qu’au massacre des éléphants »




Le Père Aurelio Gazzera, missionnaire dans la localité centrafricaine de Bozoum et directeur de Caritas du diocèse de Bouar, déplore le manque d’intérêt que l’opinion publique mondiale montre face à la situation dramatique de la République centrafricaine. 


« Au cours des deux dernières semaines, la principale information sur la Centrafrique véhiculée par les mass médias concernait le massacre de 26 éléphants par des braconniers. Les nombreux morts et blessés ainsi que les viols ou les pillages, par contre, ne suscitent que peu d’intérêt », souligne le carme italien dans un entretien avec l’AED. La République centrafricaine risque ainsi « d’être abandonnée à son sort et de se transformer en enfer ».

Selon le Père Gazzera, l’ingérence du Tchad et celle du Soudan seraient particulièrement inquiétantes parce que la majorité des rebelles de la Seleka seraient des étrangers ne parlant pas le sango, la langue nationale, mais uniquement l’arabe. 


Les rebelles seraient hors contrôle. « Les rebelles m’ont dit récemment : ‘Ici, c’est une province du Tchad. Nous sommes en guerre !’ »
 

Il faut y ajouter l’influence croissante de l’islam. Le nouveau gouvernement est composé pour moitié de musulmans, alors que leur taux ne s’élève qu’à 15 % de la population totale, dont 66 % sont chrétiens, assure le missionnaire.

« Les victimes des pillages sont surtout des non-musulmans et particulièrement l’Église catholique », constate le Père Gazzera.


« C’est inquiétant dans un pays où, jusqu’ici, la coexistence était bonne. » Les tensions ethniques, mais surtout religieuses, sont en hausse.


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