viernes, 17 de mayo de 2013

Edouard Bernays est un expert en contrôle mental et en conditionnement de masse.

Edouard Bernays 
et le bourrage de crâne démocratique



"THE conscious and intelligent manipulation of the organized habits 
and opinions of the masses is an important element in democratic society. Those who manipulate this unseen mechanism of society constitute an invisible government which is the true ruling power of our country"

C’est un des personnages les plus importants de l’histoire moderne, et on ne lui a pas suffisamment rendu hommage ! Il est le premier à avoir théorisé l’ingénierie du consensus et la définition du despotisme éclairé (la démocratie comme illusion laissée au peuple qu’il se gouverne lui-même).

Edouard Bernays est un expert en contrôle mental et en conditionnement de masse. C’est un neveu viennois de Sigmund Freud, et comme son oncle un bon lecteur de Gustave Le Bon. 

Il émigre aux Etats-Unis, sans se préoccuper de ce qui va se passer à Vienne… 

Journaliste (dont le vrai rôle est de créer une opinion, de l’in-former au sens littéral), il travaille avec le président Wilson au Committee on Public Information, au cours de la première Guerre Mondiale.

Dans les années Vingt, il applique à la marchandise et à la politique les leçons de la guerre et du conditionnement de masse ; c’est l’époque du spectaculaire diffus, comme dit Debord. 

A la fin de cette fascinante décennie, qui voit se conforter la société de consommation, le KKK en Amérique, le fascisme et le bolchévisme en Europe, qui voit progresser la radio, la presse illustrée et le cinéma, Bernays publie un très bon livre intitulé Propagande (la première congrégation de propagande vient de l’Eglise catholique, créée par Grégoire XV en 1622) où le plus normalement et le plus cyniquement du monde il dévoile ce qu’est la démocratie américaine moderne : un simple système de contrôle des foules à l’aide de moyens perfectionnés et primaires à la fois ; et une oligarchie, une cryptocratie plutôt où le sort de beaucoup d’hommes, pour prendre une formule célèbre, dépend d’un tout petit nombre de technocrates, d’oligarques, de conditionneurs et de faiseurs d’opinion. 

C’est Bernays qui a imposé la cigarette en public pour les femmes ou le bacon and eggs au petit déjeuner par exemple : dix ans plus tard les hygiénistes nazis interdisent aux femmes de fumer pour raison de santé. Au cours de la seconde guerre mondiale, il travaille avec une autre cheville ouvrière d’importance, Walter Lippmann.

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