jueves, 18 de abril de 2013

France - L'austérité choisie par le gouvernement, i.e. l'austérité du secteur privé, est d'une bêtise sans nom. Le secteur privé finance le secteur public et était déjà assez lourdement taxé.

Déficit de l'État, 
faillite intellectuelle de la France


Par Baptiste Créteur.


Le gouvernement annonce qu'il ne parviendra pas à tenir l'objectif 
de 3% du déficit. Ce qui était une évidence pour qui analyse
 l'économie avec un un regard logique et rationnel 
ne semble pas pour autant inciter ceux qui nous dirigent
 à revoir leurs politiques.


Afin de ne pas trop décevoir et de garder un semblant de crédibilité, le gouvernement a annoncé qu'il ne tiendrait pas son objectif de ramener le déficit à 3% du PIB. Nous sommes mi-février, et il sait d'avance que la croissance ne sera pas au rendez-vous, que ses recettes fiscales seront en franche diminution et que ses dépenses, elles, garderont leur cap. Si l’État n'avait pas la possibilité de spolier les citoyens par l'impôt, la dette et l'inflation, il n'aurait d'autre choix que de réduire la voilure, mais il préfère accroître encore un peu plus la dette que se lancer dans une inéluctable austérité.

De la même façon que la fin du cumul des mandats est sans cesse reportée sans qu'on comprenne bien ce qui empêcherait l’État d'imposer à ceux qui le dirigent de renoncer à certaines de leurs prérogatives, il repousse le moment où les mots qu'il a longtemps présenté comme vilains devront être prononcés dans leur sens réel.

Il va falloir parler d'austérité pour de vrai, si tant est qu'on puisse dire d'un État qui diminue ses dépenses de quelques points alors qu'elles représentent 56% du PIB qu'il fait preuve d'austérité. Jusque-là, il pensait pouvoir la réserver aux contribuables en augmentant les impôts, en les surveillant de près et en les pourchassant à travers le monde, mais apparemment ces politiques et propositions ne suffiront pas à boucler le budget avec moins de 3% de déficit. Il y a même fort à parier que le rapport déficit de l’État français/budget de l’État soit en augmentation par rapport aux années précédentes : les dépenses ne diminuent pas, les recettes, si. Quant au ratio déficit/PIB, il est plus difficile à déterminer : avec des politiques publiques aussi avisées, le PIB pourrait diminuer lui aussi.

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Lire ici: www.contrepoints.org


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