miércoles, 20 de febrero de 2013

Corée du Nord - Il y en aurait cinq camps, où seraient détenus jusqu’à 200 000 personnes


Le Goulag caché de la Corée du Nord



Officiellement, il n’y a pas de goulag nord-coréen. 


“Le terme ‘prisonnier politique’ n’existe pas dans le vocabulaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Les prétendus camps de prisonniers politiques n’existent pas”, affirmait en décembre 2009 le représentant nord-coréen au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. 

Pendant longtemps, les informations sur les camps en Corée du Nord, créés à la fin des années 1950 sur le modèle soviétique pour y enfermer les ennemis du régime communiste, ont été parcellaires. 

Les premiers témoignages provenaient non pas de prisonniers qui avaient pu échapper de cet enfer, mais d’anciens responsables de l’Agence de sécurité d’Etat (bowibu), la police politique chargée de les gérer, ayant fait défection. 

Puis d’anciens prisonniers, qui avaient également pu rejoindre la Corée du Sud, ont commencé à témoigner sur le “kwanliso” (centre de contrôle en coréen), le système des camps de travail situés dans les zones montagneuses éloignées, où le régime envoie ceux qui “pensent ou agissent mal”. 

Si, contrairement à son modèle soviétique, à leur création, les camps n’occupaient pas une place économique importante au sein de l’économie du pays, contrairement au Goulag en Union soviétique, la situation a changé à mesure de la dégradation de l’économie après l’effondrement du bloc communiste à la fin des années 1980.




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Hwasong


Ce camp, situé dans la province de Pyongan du Sud, dans une région montagneuse, s’étend sur 50 km de long et 30 km de large, du côté nord de la rivière Taedong. Quelque 15000 prisonniers seraient détenus au camp 14, où ils travaillent, comme des esclaves, dans une mine, des usines textile, des fermes et des élevages.


L’un des témoignages les plus poignants est celui de Shin Dong-hyunk, qui y est né et y a passé les vingt-trois premières années de sa vie, entre 1982 et 2005, avant de s’échapper. C’est le premier prisonnier à avoir pu s’évader d’un camp de sécurité maximale.

Il a vu sa mère et son frère exécutés, en public, devant lui. Ses parents, des prisonniers modèles, avaient été “mariés” par les gardes. Selon M. Shin, les jeunes prisonniers, considérés comme exemplaires par les autorités, ont le droit d’avoir des rapports sexuels avec trois à quatre fois par an avec d’autres prisonniers, choisis par les gardes. Une sorte de récompense. Son père avait été envoyé dans le camp 14, car deux de ses frères s’étaient enfuis en Corée du Sud. Il a vécu avec sa mère jusqu’à l’âge de 12 ans, mais il ne la voyait guère. Elle travaillait dans les champs du matin au soir, avant d’être obligée d’assister à la réunion de critiques.

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