domingo, 22 de abril de 2012

La pensée et l’action de Charles Maurras sont aussi complexes que sa personnalité. Pétries, comme elle, de riches contradictions.


Charles Maurras, l’ordre et l’harmonie

par Arnaud Guyot-Jeannin 





La pensée et l’action de Charles Maurras sont aussi complexes que sa personnalité. Pétries, comme elle, de riches contradictions. Avocat très actif d’un ordre social et politique stable, chantre de la mesure – qu’il ne confondait pas avec la tiédeur –, vitupérant l’égalitarisme et l’individualisme, il s’inspirait à la fois des penseurs contre-révolutionnaires (Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Frédéric Le Play…) et des positivistes (Auguste Comte et Hippolyte Taine). Défenseur du classicisme grec et du Grand Siècle contre le romantisme, il s’engagea d’autant plus dans cette défense que sa nature cédait parfois à ce même romantisme.
Amoureux de la vie, des femmes, de la Provence et de la France, Maurras a pourtant connu la tentation du suicide, une misogynie certaine après des ruptures déchirantes et la difficulté d’articuler le fédéralisme, le royalisme et le nationalisme intégral. Païen antichrétien tout en défendant l’Eglise de l’ordre, il se convertit au catholicisme à la toute fin de son existence.

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