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miércoles, 13 de diciembre de 2017

Un Moyen Âge véritablement lumineux


« La Légende noire du Moyen-Age Cinq siècles de falsification »


Source: lesalonbeige.blogs.com




C'est le titre d'un ouvrage (1) d'un jeune historienne, Claire Colombi, recensé sur Réinformation.tv :


"Des mythes sur les paysans affamés aux prétendus droits scandaleux des seigneurs, en passant par ces listes fourre-tout d’impôts, tout cela n’a qu’un seul but : disqualifier le clergé et la noblesse d’épée, distiller la haine de l’ancien système et des deux piliers qui le soutenaient, à savoir la royauté et l’Église, qui doivent être ramenées à la tyrannie et au fanatisme. Claire Colombi n’oublie pas la Franc-Maçonnerie dont elle souligne le rôle éminent dans l’abolition des privilèges et dans tout ce qu’il ressortit de la célèbre nuit du 4 août.

On touche bien là à une guerre idéologique. L’auteur parle d’« une cage mentale », qui empêche toute comparaison, l’exercice par essence de l’historien. Et se plaît à transposer des phénomènes de lutte des classes dans un monde qui en ignorait tout et faisait en l’occurrence souvent bien mieux que notre société actuelle, ultra libéraliste et individualiste…

« Les ténèbres du Moyen-âge ne sont que celles de notre ignorance » Gustave Cohen

A travers les vieux manuels consacrés d’Ernest Lavisse ou de Jules Steeg, l’École de la IIIe République a donné un corps plus ferme encore à cette totale mystification, puisqu’elle a déformé des générations de jeunes esprits – Jules Ferry savait ce qu’il faisait : c’est en 1789 que doit tout commencer.

Et le public est malheureusement toujours bien entretenu, à l’heure d’aujourd’hui, sur le petit comme sur le grand écran. Claire Colombi évoque la célèbre émission « La Caméra explore le temps », diffusée entre 1957 et 1966, qui pleura le sort des Cathares et stigmatisa les Templiers. Mais aussi « Secrets d’Histoire » dirigé par Stéphane Bern, qui, s’il parle du Moyen-Age, ne le fait que pour de doux secrets d’alcôves et d’avenantes coucheries…

L’histoire à la télé, c’est avant tout de l’audimat : il faut que ça émoustille. Le cinéma a su aussi parfaitement ancré tous ces poncifs entre l’odieux Au nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud et le sulfureux La Passion Béatrice, de Bertrand Tavernier.

Partout, le Moyen Age n’est qu’un prétexte, pour dénoncer le fanatisme sous toutes ses formes et louer par contraste le libre penser moderne – un vrai sectarisme, pourtant, celui-là…"

A commander ici.



(1) 
DESCRIPTION DU LIVRE

« On se croirait au Moyen Âge ! » Qui n’a jamais entendu, et sans doute prononcé lui-même ce poncif ? Asséné sans réflexion aucune, tant il est admis qu’avant la Renaissance et les Lumières la civilisation occidentale était dans les ténèbres, il illustre parfaitement cette légende noire que l’auteur déconstruit ici, méthodiquement, sujet après sujet, de la représentation artistique à la religion, de l’organisation sociale à celle de la formation, écoles, apprentissages, universités : « Pour qu’il y ait Lumières, il avait fallu qu’il y ait eu obscurité ; pour que le changement apparaisse comme nécessaire, il avait fallu condamner les abus et les anciennes pratiques. On les tourna en ridicule, on les appela archaïques et on inventa un passé triste, inefficace, injuste, violent et sombre. »

Dans l’imagerie contemporaine, la situation du serf est réduite à celle d’un quasi-esclave : droit de cuissage, impôts en tout genre – n’est-il pas « taillable et corvéable à merci » ? –, on en arrive même à assimiler l’ « attachement à la glèbe » à une forme de vente du serf et de sa famille. On nous fait croire que les enfants ne connaissaient pas l’école, alors que les religieux s’attachaient à les instruire, chaque sujet ayant le droit d’échapper à l’ignorance afin d’exercer son libre arbitre et d’œuvrer au salut de son âme. Analysant la manière dont l’art médiéval est étudié, les mensonges et les outrances des historiens, La légende noire du Moyen Âge remet en perspective la peinture et l’architecture d’une époque longue de mille ans qui a su allier spiritualité et sentiments humains, et rend justice à une science et à une médecine prétendument engluées dans des croyances et des dogmes les soustrayant aux rigueurs de l’intelligence. Bien loin de ces assertions véhiculées par l’ « esprit des Lumières », c’est un Moyen Âge véritablement lumineux qui nous est conté ici.

Description de l’auteur

Claire Colombi est une historienne française spécialiste de l’époque médiévale. Après un passage à l’Éducation nationale, elle s’est faite l’avocate d’une période méprisée et calomniée, écrivant des articles et donnant des conférences relayés par différents sites Internet.

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