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martes, 5 de marzo de 2013

Mythe Français - Livre: "Mythe du grand silence. Auschwitz, les Français, la Mémoire" de François Azouvi

Pour en finir avec un mythe


Histoire. Dans “le Mythe du grand silence”, 
François Azouvi 
fait un sort à l’idée selon laquelle la France, 
malade de son passé, aurait longtemps été 
incapable de scruter la Shoah.

Les légendes sont comme le chiendent, impossible de s’en défaire, surtout quand elles sont noires. Il en est une qui veut que les Français aient longtemps refoulé le souvenir de la Shoah au prix d’une amnésie collective — un trou noir de trente à quarante ans occupé par le grand récit gaulliste, la légende dorée de la Résistance, qui s’est fracassée au tournant des années 1970-1980.

Or, rien n’est plus faux, selon François Azouvi, philosophe, spécialiste de Bergson et de Descartes, qui, dans un livre magistral peuplé des fantômes de la déportation, le Mythe du grand silence. Auschwitz, les Français, la Mémoire, a rouvert le dossier à rebours des interprétations courantes. Il n’y a jamais eu de déni de la Shoah, sinon chez une poignée de négationnistes. Le processus de reconnaissance s’est, classiquement, diffusé par “cercles concentriques”, des élites à l’opinion, de l’espace public à l’espace institutionnel, le tout ponctué par le discours de Chirac en 1995.

Avant d’en arriver là, il a fallu prendre la mesure de l’événement. Les premiers à s’en emparer — et à le penser dans son irréductibilité — sont les écrivains catholiques, dès août 1944. Claudel, Mauriac, Maritain, Mounier, Gabriel Marcel, Julien Green et quantité d’autres, auxquels Azouvi rend un hommage appuyé. Il en ira de même des intellectuels protestants. Si les uns et les autres ont parlé si tôt et si fort du génocide, non sans culpabilité, c’est qu’ils disposaient, pour reprendre une expression d’Alain Besançon, d’un « schéma théologique cohérent de la Shoah », comme si l’histoire contemporaine bégayait une autre histoire, celle-là sacrée, consignée dans l’Ancien Testament.

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