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domingo, 3 de marzo de 2013

La subsidiarité est un droit que redoutent les politiques parce qu’il est synonyme de démocratie directe

Subsidiarité et démocratie
Reflexion autour de la subsidiarité

Cyril Brun



C’est un fait que ne conteste ni la droite ni la gauche, l’Etat n’y arrive pas ! 

Relancer l’économie, lutter contre le chômage, diminuer ses déficits, sont autant de rappels cinglants de l’échec des gouvernements, toutes tendances confondues, depuis des décennies, des siècles mêmes. Depuis, en réalité que l’économie a dépassé le politique, c’est-à-dire depuis que l’Etat a voulu sortir de ses compétences régaliennes et de son rôle de garant du Bien Commun.

Acteur économique important, par son administration, ses commandes, l’Etat pour diverses raisons idéologiques ou conjoncturelles, politiques ou électoralistes, a d’abord voulu laisser l’économie se gérer seule. C’était la grande idée du XIXème siècle. Puis, comprenant son intérêt le politique a réinvesti l’économique. Mais ce retour de l’Etat dans les affaires économiques s’est fait au détriment du rôle premier de l’Etat de garant du Bien Commun. 

Acculé, notamment par les guerres et par une gestion électoraliste de son budget, l’Etat est devenu tellement partie prenante de l’action économique, son devenir s’est tellement lié à celui d’une certaine économie, qu’il s’est révélé incapable de demeurer le garant du Bien Commun. 

On ne peut en effet être juge et partie. 

Se rappelant toutefois de son rôle auprès des plus faibles, nourris aussi d’une certaine idéologie marxiste, les gouvernements successifs, toutes tendances confondues, ont, parallèlement à leur implication économique, voulu jouer aux pompiers pour éteindre les conséquences de leur désertion de rôle de garant du Bien Commun. 

La forme choisie par le pompier pyromane fut celle de l’assistance d’Etat qui se coulait facilement dans le lit de l’Etat Providence. 

Mais tout cela coûte cher. Les erreurs de gestion, les compromis électoralistes, les perfusions auprès des moribonds se chiffrent en milliards. Des milliards jetés dans un puits sans fond, car en renonçant à son rôle de garant, en jouant aux apprentis sorciers dans un domaine qui n’est pas le sien, en l’occurrence l’économie, l’Etat ne cesse de creuser ce puits, comme on creuse sa tombe. 

Et il le fera tant qu’il restera acteur économique avant d’être acteur régalien. 

Cette inversion des priorités de l’Etat désoriente l’économie elle-même et lui retire tous les repères qui lui sont nécessaires pour fonctionner normalement. 

Si en effet l’Etat ne doit pas s’immiscer dans les affaires économiques, il doit néanmoins lui fixer un cadre légal. 

Et ce cadre légal pour être juste doit se fonder sur l’Homme. C’est le bien de l’Homme qui doit servir de règle à l’économie. Et l’Etat est garant du bien de l’Homme. Il lui appartient donc de donner à l’économie les moyens légaux de servir le bien de l’Homme. Rien de plus, mais surtout rien de moins.

L’Etat doit être la boussole de l’économie en lui indiquant toujours le bien de l’Homme. Il ne lui appartient pas de faire à la place des acteurs économiques le bien de l’Homme, mais il lui appartient de défendre et promouvoir ce bien lorsque ce n’est pas le cas. 

Au fond, c’est l’Homme qui est le principe régulateur de l’économie. Mais ne soyons pas dupes. L’Homme est ce qu’il est et il lui faut bien souvent être remis ou maintenu dans le droit chemin. 

Pour cela, deux routes s’offrent à lui. 
  • L’éducation, qui le rendra libre et donc responsable (Eduquer ?) et 
  • la vigilance de gardiens qui lui rappelleront toute sa vie cette exigence du bien de l’Homme. 

Ce second rôle appartient précisément à l’Etat. Le pouvoir régalien ne consiste pas à surveiller, mais à veiller sur.
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